L214 : une vidéo pour dénoncer les coulisses de la fourrure de luxe
L’association L214, qui milite pour le bien-être animal, a dénoncé mardi les traitements subis par des lapins, utilisés pour leur fourrure par des marques de luxe, dans trois élevages et un abattoir du sud-ouest de la France.
L214 diffuse une vidéo montrant des lapins vivant dans de petites cages et qui selon l’association ne voient jamais la lumière du jour. En outre, certains d’entre eux sont blessés. “Les lapins ne reçoivent jamais de foin mais uniquement des granulés. De nombreux vaccins et antibiotiques leur sont administrés pour tenter de les garder en vie dans cet environnement inadapté. Malgré tout, le taux de mortalité dans ces élevages est de 25 à 30% !” édit l’association dans un communiqué.

Vidéo L214 – Fourrure de luxe : l’enfer des élevages de lapins Orylag – attention certaines images peuvent choquer
La coopérative d’éleveurs incriminés s’est dite “très surprise” par les accusations de l’association, tandis que l’Institut national de recherche agronomique (Inra), qui a développé cette race de lapins et détient une unité d’expérimentation, a promis de mener “une mission d’inspection interne sur site sous 48 heures”.

“Le luxe ne peut pas s’affranchir d’un minimum d’éthique”
L214, qui a conduit son enquête entre septembre et novembre en Nouvelle-Aquitaine, annonce avoir porté plainte pour mauvais traitement à Niort et La Rochelle contre deux élevages et contre l’Inra, selon son communiqué. Interrogé par l’AFP, le parquet de Niort assure ne pas avoir enregistré de plainte de L214 mardi.

“Le luxe ne peut pas s’affranchir d’un minimum d’éthique. Nous demandons à Dior, Fendi et Dolce&Gabbana d’assumer leur part de responsabilité et de renoncer à l’utilisation de la fourrure des animaux” écrit L214 sur son site. L’association appelle également les citoyens à signer une pétition.

L’Inra a mis au point la race de lapins dans les années 1970, breveté la marque et confié son exploitation à la société coopérative agricole des éleveurs d’Orylag (CEO).
Le président de la coopérative Orylag à Surgères (Charente-Maritime), Jean Boutteaud, “s’est dit assez surpris (..) de la façon dont L214 interprète les choses”.
Ce sont “des animaux qui ont une certaine sensibilité, qui sont assez fragiles et c’est pour cela qu’on leur met les conditions les plus confortables possibles pour limiter la mortalité et les maladies”, a-t-il dit à l’AFP.

L’Inra a relevé des “éléments choquants” dans les images obtenues, tout en doutant de la provenance de certaines et promet, après enquête, de “prendre les mesures correctives immédiates qui s’imposeraient”.

Des élevages qui hérissent le poil des amis des bêtes

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